Face à l’urgence climatique et à la croissance des besoins en infrastructures, l’industrie canadienne de la construction est appelée à se réinventer. C’est dans cette optique que Pomerleau, aux côtés de huit autres grandes entreprises, a contribué au rapport Stimuler et verdir la construction au Canada, publié par l’Accélérateur de transition. Ce document propose une feuille de route stratégique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur les chantiers tout en renforçant la compétitivité du secteur.
Le rapport repose sur l’étude de 617 chantiers réels à travers le pays, ce qui en fait l’analyse la plus complète jamais réalisée sur les émissions du secteur. Il identifie les sources principales d’émissions : le diesel (65 %), l’essence (15 %) et le gaz naturel (13 %), et propose des solutions concrètes pour les réduire. Les sites éloignés, fortement dépendants du diesel, présentent les intensités d’émission les plus élevées, tandis que les projets raccordés au réseau électrique affichent des impacts nettement plus faibles.
Le rapport met en lumière cinq actions prioritaires, évaluées selon leur faisabilité technique, leur viabilité économique et leur impact environnemental.
Cette mesure, déjà amorcée par Pomerleau, permet une réduction allant jusqu’à 15 % des émissions. Grâce à une technologie mature et des ajustements opérationnels minimes, elle constitue une solution rapide et efficace.
Le chauffage, particulièrement dans les climats froids, est une source majeure d’émissions. L’optimisation des systèmes, combinée à l’électrification, peut réduire les émissions jusqu’à 10 %, tout en améliorant le confort des travailleurs et en diminuant les coûts liés aux combustibles.
Pour les équipements lourds, difficiles à électrifier, le diesel renouvelable offre une réduction immédiate de 40 à 80 % des émissions par litre. Cette mesure peut contribuer jusqu’à 25 % de la réduction totale d’un projet.
Plutôt que d’utiliser des génératrices au diesel, le raccordement au réseau permet une réduction de jusqu’à 15 % des émissions, tout en diminuant le bruit et les coûts d’exploitation.
Bien que la technologie soit encore en développement, ces équipements peuvent réduire les émissions de jusqu’à 10 %, tout en préparant le terrain pour une adoption plus large dans les années à venir.
Le rapport propose une trajectoire progressive et pragmatique pour atteindre les objectifs de décarbonation du secteur :
D’ici 2030 : une réduction de 25 % des émissions est envisageable grâce à l’adoption précoce de quatre mesures clés : électrification des véhicules (5 %), optimisation du chauffage (5 %), adoption du diesel renouvelable (10 %) et raccordement au réseau électrique (5 %).
D’ici 2035 : une réduction de 55 % pourrait être atteinte avec une mise en œuvre à grande échelle, notamment par l’augmentation de l’usage du diesel renouvelable (20 %) et le début du déploiement de la machinerie d’excavation électrique.
D’ici 2040 : le secteur pourrait atteindre une réduction de 75 %, avec le diesel renouvelable comme principal levier (25 %), suivi par l’électrification des véhicules et les connexions au réseau (15 % chacun).
Ce calendrier tient compte des contraintes opérationnelles, des cycles de renouvellement des équipements et de la préparation organisationnelle au changement. Il offre aux entreprises une base solide pour planifier leurs investissements et aligner leurs stratégies de développement durable avec les objectifs climatiques nationaux.
Les entreprises les plus engagées, comme Pomerleau, peuvent même accélérer ces échéanciers et atteindre des réductions plus élevées dès 2030, en misant sur l’innovation, la formation et la collaboration intersectorielle.
La réussite de cette transition ne repose pas uniquement sur les constructeurs. Elle exige une action concertée à travers toute la chaîne de valeur :
Entreprises de construction : en utilisant leur pouvoir d’achat collectif, elles peuvent stimuler l’adoption des technologies propres, former la main-d’œuvre et créer une demande structurante sur le marché.
Fabricants d’équipement : ils pourraient élargir leurs gammes de produits électriques, offrir des formations aux opérateurs et proposer des modalités de location flexibles pour faciliter l’adoption.
Distributeurs d’énergie : en simplifiant les processus de raccordement au réseau et en développant les infrastructures de recharge, ils permettent une électrification généralisée des chantiers.
Distributeurs de carburant : ils ont un rôle clé dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en diesel renouvelable et dans la sensibilisation des clients.
Gouvernements : en maintenant les incitatifs à l’adoption de technologies propres et en intégrant des exigences de durabilité dans les appels d’offres publics, ils peuvent accélérer la transformation du secteur.
Cette approche coordonnée permet non seulement de réduire les émissions, mais aussi de stimuler la croissance économique, de renforcer la compétitivité des entreprises et d’améliorer la performance des projets : réduction des coûts d’exploitation, fiabilité accrue des échéanciers, qualité renforcée et milieux de travail plus sécuritaires.
En participant activement à ce rapport et en mettant en œuvre plusieurs de ses recommandations, Pomerleau confirme son rôle de leader dans la construction carboneutre. Nous misons sur l’innovation, la collaboration et la responsabilité pour bâtir un avenir plus vert. Pour découvrir les initiatives concrètes de Pomerleau :