
À Vallée-Jonction, la reconstruction du pont sur la rivière Chaudière, réalisée dans le cadre du projet de réhabilitation du chemin de fer Québec Central du ministère des Transports et de la Mobilité durable, marque une étape importante pour la région. L’ancien pont Vallée-Jonction, devenu vétuste, a été entièrement démoli pour faire place à un nouvel ouvrage plus moderne et durable. Les travaux comprenaient la construction des culées, ces structures en béton situées aux extrémités du pont qui soutiennent le tablier et assurent la transition avec les routes d’accès, des axes et des fondations en béton, ainsi que le tablier en structure métallique.
Ce chantier se distingue par sa complexité : il se déroulait directement en rivière, ce qui imposait des méthodes de travail spécifiques et une logistique adaptée.
L’accès au site constituait l’un des principaux défis du projet. Une majorité des travaux a été réalisée à partir de barges, avec des grues embarquées, ce qui demandait une coordination minutieuse pour le transport, le montage et l’installation des équipements.
La rivière Chaudière, très réactive aux précipitations, a provoqué plusieurs interruptions de chantier en raison de hausses soudaines du niveau d’eau. Ces conditions ont exigé une grande flexibilité dans la planification et l’exécution des travaux.
Le chantier s’est également poursuivi durant l’hiver, avec des températures rigoureuses. Les équipes ont dû adapter leurs méthodes pour réaliser les bétonnages dans le froid, notamment en chauffant les coffrages pour assurer la qualité des ouvrages. La mise en place de batardeaux a permis d’isoler les zones de travail et de construire les fondations en toute sécurité.
Pour relever ces défis, plusieurs expertises internes ont été mobilisées : fondations profondes, travaux maritimes et terrassement. Les équipes ont travaillé en étroite collaboration avec le service interne pour définir des méthodes adaptées aux contraintes du site et aux conditions particulières du chantier.
Le projet se déroulait dans un milieu naturel sensible, ce qui impliquait une vigilance constante sur le plan environnemental. Toutes les machines utilisées étaient équipées d’huile biodégradable, et des plans d’urgence environnementale ont été établis dès le début du chantier.
Afin d’assurer le respect des normes environnementales, des rideaux anti-turbidité ont été installés pour limiter la dispersion des sédiments, et un suivi des matières en suspension dans l’eau est effectué tout au long des travaux, en amont et en aval du site.
Le projet illustre la capacité des équipes de Pomerleau à intervenir dans des environnements complexes, en conciliant performance technique, adaptation aux conditions naturelles et respect des normes environnementales. Ce projet témoigne d’un savoir-faire solide en matière de travaux en milieu fluvial et d’une approche rigoureuse face aux défis du terrain.
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